Il y a 15 ans il venait en vacances à Marseille …il n’est jamais reparti !
Et il aura tenu bon ! car si les débuts ne sont pas difficiles, le décalage est quand même grand avec sa vie parisienne. Stéphane découvre ce que beaucoup de Marseillais savent, à savoir que si sur la carte Marseille fait deux fois Paris, dans la réalité c’est un grand village.
Mais il était écrit que ce fan de voyages allait poser ses valises pour un moment, et construire sa vie ici ….qui aurait pu dire que l’ancien startupper, expert du marketing, deviendrait Designer Cartographique ?
Lui, en tout cas, sentait bien qu’après une carrière riche d’expériences au sein de plate-forme numériques ou d’entreprises du E-commerce, et de longues années dans le milieu des start-up, le temps était venu de passer à autre chose.
Problème, le « autre chose » quand on est un pur créatif peut prendre une forme le lundi, une autre le mardi, voire plusieurs formes dans la même journée.
Les voyages forment la jeunesse mais aussi les projets entrepreneuriaux !!!
« de retour de voyage, je me redis une fois de plus qu’on ne sait pas trop quoi ramener, la recherche du cadeau original et typique devenait de plus en plus difficile » et puis c’est l’idée, ce sera les cartes : la carte d’un lieu, d’une ville, d’un quartier, le tout dans un écrin.
Il raconte, « la carte c’est de l’émotion c’est ce qui te rappelle un souvenir, des vacances, un évènement, la carte te raconte une histoire »
S’en suit un conseil de famille restreint avec sa compagne pour se dire OK on fonce ! et Stéphane est déjà sur les rails.
Un apéro, beaucoup d’amis et quelques bières et voilà notre nouveau Designer Cartographique au commande d’une séance de brainstorming : car OK on peut passer à autre chose , mais on va pas se priver d’un savoir-faire certain en communication tout de même !
Ce soir-là, les dieux de la créativité, aidés par Bacchus, répondirent présents et 15 minutes plus tard KINJO était né !
Reste alors à donner vie à cette idée. On demande à Stéphane qui a fait son premier prototype, il répond sourire aux lèvres :
« ben moi ! quelques planches en bois, une visseuse, un garage transformé en atelier et c’était parti »
Il s’adresse par la suite à une menuisière dans le quartier du Panier pour ses premiers modèles en série « je lui ai fait son site Internet, elle m’a fait mes 20 premiers modèles ! ».
Aujourd’hui Stéphane est déjà passé à la vitesse supérieure : nouveau fournisseur capable de sortir un nombre de modèles important, découpe laser de ses produits en Lorraine, il atteint un palier inhérent à tout nouveau créateur « celui où tu dois sortir de ton territoire, élargir ta zone de chalandise, aller à Paris, Londres, Berlin, et ailleurs ».
Mais on le sent prêt, on le sent surtout porté par son nouveau métier «j’aime ce nouveau métier car quand ça plait tu le sais tout de suite ».
15 ans plus tard Stéphane est toujours à Marseille et c’est tant mieux, car le renouveau de Marseille et de ses quartiers, passe aussi par ces vacanciers qui ne veulent plus repartir.